La Ville de Paris va imposer progressivement aux organisateurs d’événements de respecter une charte d’écoresponsabilité qui vise à limiter l’impact environnemental de la manifestation à toutes ses étapes.

La Ville de Paris se dote d’une charte pour des événements écoresponsables conçue en concertation avec ONG et organisateurs d’événements. « Cette charte est dans la continuité de la COP21 et du plan climat de la Ville qui prévoit de réduire de 75 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050  avec une étape à moins 25 % en 2020. Et en parallèle des politiques publiques que nous mettons en œuvre, il faut agir sur la mobilisation citoyenne », resitue Célia Blauel, adjointe à la maire de Paris. La charte entrera progressivement en vigueur pour s’imposer en 2017 aux organisateurs de manifestations qui pourraient, en cas de non respect, se voir refuser l’autorisation de voirie indispensable.

« Cette charte s’organise en deux parties. La première concerne la conception même de l’événement. La deuxième vise la communication et la sensibilisation des parties prenantes », explique Célia Blauel. Elle se décline en huit objectifs accompagnés de préconisations concrètes. Tout d’abord dans la partie écoconception, il s’agit de limiter l’empreinte écologique des transports des personnes et des marchandises, d’économiser les ressources énergétiques, de favoriser les produits et installations réutilisables et recyclables, de réduire, trier et revaloriser les déchets et enfin de favoriser une restauration durable. Dans la partie communication, il faut mettre en place une communication écoresponsable, sensibiliser aux enjeux du développement durable et enfin connaître, faire connaître et compenser l’empreinte écologique de l’événement.

Les organisateurs du Weather Festival dont l’édition 2015 s’est déroulée dans le bois de Vincennes et de We love green qui s’installe dans le parc de Bagatelle, sont déjà très sensibilisés du fait d’une localisation dans des sites emblématiques. Si leurs premières préoccupations visaient les déchets et les transports, l’énergie et le recours aux énergies renouvelables deviennent leur priorité 2016. Enfin, certaines bonnes idées ne sont pas toujours faciles à mettre en oeuvre comme celle par exemple de mutualiser les camions frigorifiques de transport de l’alimentation entre prestataires.

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